Recherche
La Grave, le paradis européen du ski extrême, est menacé depuis un an ou deux. Le bail qui permet à ce pays des merveilles hors-piste de fonctionner expire cette saison et, jusqu'à présent, personne ne savait s'il survivrait ou non. Heureusement, la SATA, qui gère les remontées mécaniques à Alpe d'HuezLa Commission européenne et le Conseil de l'Europe sont intervenus juste à temps.
Le nouveau contrat de 30 ans sera signé cette semaine, après que le conseil municipal de La Grave ait voté à l'unanimité en faveur de l'offre. Les skieurs experts du monde entier seront ravis d'apprendre que la crise a été évitée et que la station pourra continuer à fonctionner normalement.
SATA prévoit d'ajouter un troisième étage au sommet du Dôme de la Lauze qui pourrait ouvrir d'ici 2021, donnant aux skieurs audacieux un meilleur accès aux pentes les plus élevées de la station. La société a également promis de conserver le personnel actuel et de rénover et remplacer certaines remontées mécaniques. Cet investissement permettra de rénover la station tout en conservant l'ambiance entièrement naturelle et non tracée qui en fait l'une des zones de freeride les plus appréciées.
Les aménagements proposés coûteront environ dix millions d'euros, et certains craignent que les nouveaux investissements dans la station ne modifient son caractère et ne lui fassent perdre ce qui la rend si spéciale.
La Grave est en quelque sorte un cas à part, même en termes de station de ski. À moins de faire de l'héliski ou du cat-ski en Alaska, il n'est pas facile de trouver un endroit où il n'y a aucune piste ; les domaines qui existent sont souvent de petites annexes de grands domaines skiables. La communauté de La Grave s'est toujours opposée à la commercialisation et les nouveaux propriétaires se seraient opposés farouchement à l'idée de changer le caractère de la station.
L'accent mis par SATA sur le maintien du personnel actuel et l'amélioration des remontées mécaniques, tout en maintenant les forfaits de ski à peu près au même niveau, suggère que la société espère maintenir le statut culte de la station. Nous espérons que La Grave continuera à effrayer les skieurs pour les générations à venir, toujours aussi sauvage.